DANSE. VENDREDI 19 DECEMBRE A 20H. INSTITUT DU MONDE ARABE (Ve). 12€.
S’inspirant des quatrains de Jalâl al-Dîn Rûmî, grand poète persan et mystique soufi à l’origine de l’Ordre des derviches tourneurs, la dernière création de Bouchra Ouizguen (Ha !) explore la folie. Mais quelle folie ? Celle du génie ou de la sagesse ? Ordinaire ou sanguinaire ? Aliénante ou libératrice ? Amoureuse ou désespérée ? Délirante ou insensée ? Si, en Europe, les « fous » sont toujours enfermés, dans la culture arabe, ils ont leur place dans la cité. Les mots pour qualifier cette folie sont nombreux, tout comme les remèdes qui passent par le chant, la danse et les rituels mystiques, transe ou chamanisme.
Poursuivant, avec Fatéma El Hanna, Kabboura Aït Ben Hmad et Naïma Sahmoud, le processus de travail qui a mené au succès de Madame Plaza, Bouchra Ouizguen est repartie en voyage sur le territoire marocain pour cerner le rapport que chacun(e) entretient, corps et âme, avec ses obsessions et approfondir son travail sur le chant, le corps, la langue à travers les êtres qu’elle rencontre. À la montagne, dans les écoles, les bars ou même le désert, à la recherche des autres, de ceux qui nous effraient ou nous aliènent, de ceux dont le silence nous inquiète et parfois nous réveille. Étranges personnages, dont le grain de la voix indique une fêlure de l’être, ces femmes et ces hommes qui, par l’intensité de leur présence, nous dévoilent une vie à-rebours…
Danseuse-chorégraphe née en 1980 à Ouarzazate, Bouchra Ouizguen vit et travaille à Marrakech où elle s’est engagée dans le développement d’une scène chorégraphique locale depuis 1998.
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