MUSIQUE. Née il y a 27 ans à Jérusalem dans une famille aux origines marocaines, perses et israéliennes, et résidant aujourd’hui à Séville, Mor Karbasi célèbre la langue ladino et les traditions séfarades tout en y apportant ses propres influences, flamenco, fado, musiques du Maroc et d’Egypte. Dans son troisième album (après « The beauty and the Sea » en 2008 et « Daughter of the spring » en 2011), La Tsadika « La Juste » (sorti le 24 septembre 2013), rend hommage à une héroïne juive marocaine, Sol Hatchuel, décapitée en 1834 à l’âge de 17 ans. Mor Karbasi chante une tradition séculaire, une langue emportée par les juifs séfarades d’Andalousie au Moyen Age, exilés par décret en 1492 par les rois catholiques. Un exil forcé pour tous ceux qui refusèrent de se convertir au catholicisme. Sans s’y brûler les ailes, elle prend son envol, s’épanouit dans ces registres qui nous rappellent les atmosphères musicales de la péninsule ibérique. La Tsadika nous révèle une artiste charismatique à l’émotion chargée d’histoire… comme une évidence.
Avec l’onirique Katerina Fotinaki (Crète) en première partie…
* Mor Karbasi en concert (première partie assurée par Katerina Fotinaki), jeudi 6 février à 20h30 à l’Alhambra, 21 rue Yves Toudic (Xe). Entrée 25/29 €. Plus d’informations ici, réservation là.