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« Manzil » de Younès Rahmoun

EXPOSITION. DU 10 SEPTEMBRE AU 21 NOVEMBRE 2015. VERNISSAGE LE 10 SEPTEMBRE A 18H. GALERIE IMANE FARES (VIe). ENTREE LIBRE.

younes rahmoun

« Les œuvres de Younès Rahmoun prennent toute leur mesure, une fois inscrites, dans une conception du monde basée sur la philosophie soufie. Toute sa démarche qui cherche à concilier pratique artistique et pratique spirituelle consiste en une variation sur le concept d’harmonie, principe de cohésion des êtres avec leur environnement. Marqué par la foi et tourné vers la méditation, l’artiste ne cherche pas non plus à la représenter mais à en suggérer une présence, à faire advenir son esprit. Il tente de mettre en forme ce qui n’a pas de forme, de rendre matériel l’immatériel, de révéler la part invisible des choses. « Je cherche à donner forme les choses invisibles, impalpables, comme la foi, l’âme, l’esprit, l’éveil » explique t-il. Pour y parvenir, il essaie de transcender la matière, d’insuffler à chaque objet, souffle et légèreté. Tout y concourt : lumières et couleurs, symboles et chiffres, orientations et directions des formes dans l’espace. Déjà ses premiers travaux sont teintés de cette dimension spirituelle à l’image de Ghorfa – littéralement « chambre » en arabe. Ghorfa dit-il « C’est une pièce qui concentre beaucoup d’idées. Je crois bien que tout ce que j’ai appris, à travers ma recherche artistique et spirituelle, peut se retrouver dedans. (…). Il s’agit donc de la reproduction de cette petite chambre que ma mère m’avait offerte en 1998, et où j’ai pensé, travaillé et médité pendant sept ans. Cette chambre située dans la maison de mes parents à Tétouan était mon lieu de refuge, un espace dont l’histoire est entièrement liée à la mienne. La transformer en sculpture à l’échelle 1 est une manière d’inviter le spectateur à entrer dans mon histoire ». A la fois lieu de vie, atelier de création, espace de méditation, Ghorfa met désormais en relation l’intimité de l’artiste avec le monde en créant une zone de contact entre son esprit et celui des autres. Ainsi, ce projet traduit-il la fonction d’habiter selon un double mouvement : il permet à l’artiste d’habiter le monde et incite le monde à venir, à son tour, à y habiter. C’est cette richesse implicite de l’espace architectural vécu, incarné, pensé et imaginé que Younès Rahmoun explore, ici, de nouveau, dans le cadre de son exposition Manzil (maison en arabe) ». (Mouna Mekouar, juillet 2015).

Légende (1) Manzil Lawn, 2015, (détail de l’oeuvre) Installation de 77 maisons en résine, 10 cm3 Copyright Younès Rahmoun, courtesy de la Galerie Imane Farès // (2)Manzil Lawn, 2015, (détail de l’oeuvre) Installation de 77 maisons en résine, 10 cm3 Copyright Younès Rahmoun, courtesy de la Galerie Imane Farès // (3) Manzil Lawn, 2015, (détail de l’oeuvre – vue en atelier, Tétouan, Maroc) Installation de 77 maisons en résine, 10 cm3 Copyright Younès Rahmoun, courtesy de la Galerie Imane Farès // (4) Nôr Dalâm Nôr, 2015 Dessin crayon à papier et crayon de couleur – 65 x 50 cm Copyright Younès Rahmoun, courtesy de la Galerie Imane Farès.

En savoir plus : la biographie de Younès Rahmoun.

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Cette entrée a été publiée le 10 août 2015 par dans Agenda, Expositions, et est taguée , .
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