Ustaza à Paris

L'Agenda culturel arabe – باريس عاصمة العروبة

Focus #2 : « Résistance » est un mot féminin à l’ICI

DANSE/LITTERATURE/POESIE/CONFERENCE. DU 10 AU 14 FEVRIER A L’INSTITUT DES CULTURES D’ISLAM GOUTTE D’OR (XVIIIe). HORAIRES ET TARIFS VARIABLES.

Projection de « 10 949 femmes » de Nassima Guessoum (mardi 10 février à 19h / entrée libre / ICI Goutte d’Or).

10949 femmes 210949 femmes est un documentaire réalisé en 2014 par Nassima Guessoum rendant hommage aux combattantes de l’ombre de la guerre d’indépendance de l’Algérie. Ce film est issu des nombreuses rencontres entre la réalisatrice et Nassima Hablal, l’une des premières militantes du mouvement national. Cuisinant, chantant, narrant sa vie héroïque avec une totale liberté de ton, elle brise tous les clichés sur les femmes indigènes « soumises » et « effacées » qui ont pu être colportées. En convoquant Baya El-Kahla et Nelly Forget, ses compagnes de lutte et de prison, le film ouvre la parole féminine aux espaces d’expression traditionnellement interdits. 10949 femmes est un film à propos de et entre femmes, un récit universel qui interroge sur ce qu’est la liberté et sur son prix.

La projection du film sera suivie d’une rencontre avec Nassima Guessoum.

Documentaire de 75 minutes.

Projection de « Eau argentée, Syrie autoportrait » de Ossama Mohammed et Simav Bedirxan (jeudi 12 février à 20h / payant / Louxor).

eau-argente-300x200

« Si ta caméra était ici, à Homs, que filmerais tu ? » C’est ce message électronique que reçoit le cinéaste syrien Ossama Mohammed en décembre 2011, alors qu’il est exilé en France après les critiques qu’il a formulées contre le régime de Bachar el-Assad. L’auteure de ce tchat est Simav Bedirxan, jeune syrienne d’origine kurde inconnue de lui, restée à Homs, où elle filme sans relâche le quotidien de sa ville natale assiégée par le régime. Eau Argentée, Syrie autoportrait est issu de cet échange entre un exilé et une révolutionnaire, composé d’images et de vidéos collectées sur les réseaux sociaux et d’images filmées au plus près du drame, portées par la voix déchirante d’Oma Omran. Ainsi se comprend l’incipit du film : « C’est un film de mille et une images prises par mille et un Syriens et Syriennes, et moi » (Ossama Mohammed).

Ossama Mohammed est un réalisateur et scénariste né en 1954 en Syrie et réfugié en France depuis mai 2011. Il est l’auteur de trois long-métrage dont Etoiles de jour présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 1988, et Sacrifices, sélectionné à un Cannes (un Certain Regard) en 2002.

Simav Bedirxan, dont le prénom signifie en kurde « Eau argentée » est née à Homs en 1979, elle est réfugiée en France depuis 2013.

La séance est programmée au Louxor, Palais du Cinéma et sera suivie d’une rencontre avec les réalisateurs.

Film de 90 minutes. Entrée payante aux tarifs habituels du Louxor, Palais du Cinéma • 170, boulevard Magenta • 75010 Paris

Réservation recommandée sur le site du Louxor : https://www.cinemalouxor.fr/evenements/

Performance de « La femme syrienne est une révolution » de Hala Alabdalla (vendredi 13 février à 20h30 / 8-10 € / ICI Goutte d’Or).

hala-alabdalla-4Raconter la révolution, c’est montrer qu’elle ne saurait s’écrire autrement qu’au jour le jour. À travers un montage de films, de textes, de chants et de la musique en direct, Hala Alabdalla veut faire entendre les voix de femmes syriennes qui, en luttant pour le peuple tout entier, se battent aussi pour leurs droits.

Assembler, raccorder ces fragments sous nos yeux, c’est une autre façon de faire du cinéma, de répondre à la nécessité de composer un récit à partir de ces matériaux épars, nés de l’urgence de prendre la parole et de témoigner.

Cet essai audio et visuel, est un travail en mouvement qui change suivant l’actualité, les éléments diffusés de la création artistique, et la disponibilité des artistes sur place au moment de la présentation.

La femme syrienne est une révolution • Essai audio et visuel • Nouvelle version Février 2015 • Hala Alabdalla : Conception et mise en scène • Darina Al Joundi : Comédienne • Maram Al Masri : Poétesse • Mithkal Alzghair : Chorégraphe • Laurent Callonnec : Monteur de la vidéo • Sandrine Clarac : Comédienne • Garance Clavel : Comédienne • Pierre Dupouey : Conception lumières • Yolla Khalifé : Chanteuse

Billetterie en ligne ici.

Rencontre autour de « Portée et nécessité d’une littérature engagée » entre Samar Yazbek et Hala Alabdalla / samedi 14 février à 11 / entrée libre.

samar-y--300x202

L’écrivaine et la réalisatrice syriennes Samar Yazbek et Hala Alabdalla, s’intéresseront aux possibilités de l’écriture depuis les débuts de la révolution en Syrie jusqu’à aujourd’hui. A la nécessité d’écrire pour soi, pour continuer à résister et à espérer, s’ajoute celle d’écrire pour l’autre, le sensibiliser, l’alerter sur une réalité qui souvent dépasse l’entendement. Ainsi elles s’efforcent, à leur mesure, de résister contre la destruction de l’Homme et de la société civile en Syrie. Le dialogue sera introduit par des images de Hala Alabdalla filmées chez l’écrivaine à Damas en 2010 et à son arrivée à Paris en 2011, et entrecoupé de lectures d’extraits du prochain livre de Samar Yazbek, Portraits de néant (titre provisoire).

Née en 1970, Samar Yazbek est originaire de Jablé en Syrie. Elle a publié quatre romans dans son pays. Elle est également l’auteure de Feux croisés, un témoignage engagé et poignant sur les premiers mois de la révolution syrienne paru en 2012 chez Buchet/Chastel. Elle est réfugiée à Paris depuis l’été 2011. Elle évoquera également son prochain ouvrage à paraître, Les portes du néant (titre provisoire), traduit par Rania Samara.

Réalisatrice prolifique et engagée, Hala Alabdalla est née à Hama en Syrie en 1956. Elle vit et travaille depuis 1981 entre la France et la Syrie. Comme si nous attrapions un cobra est son troisième long métrage documentaire.

Samar Yazbek et Hala Alabdalla seront accompagnées par la comédienne Sandrine Clarac pour la lecture d’extraits du nouveau livre de Samar Yazbek.

Projection de « Je voudrais vous raconter » de Dalila Ennadre / samedi 14 février à 19h / entrée libre.

je-voudrais----tachakoucht-300x240En octobre 2003, après plusieurs années de combat, une réforme du code de la famille a été votée au Maroc instaurant plus de justice et de droits pour les femmes. L’espoir de changement est considérable. La réalisatrice s’immerge dans le quotidien de marocaines de condition modeste et se penche sur la situation de ces femmes défavorisées, s’interrogeant sur l’impact réel de cette réforme sur leurs conditions de vie.

Dalila Ennadre est née en 1966 à Casablanca au Maroc et a grandi en France. Elle se consacre principalement à la réalisation de films documentaires dressant le portrait de femmes dans leur quotidien : Femmes de la médina (2000), Fama…une héroïne sans gloire (2004), Je voudrais vous raconter (2005) et J’ai tant aimé (2008).

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :