Autour de l’exposition  » Le Maroc médiéval. Un empire de l’Afrique à l’Espagne  » actuellement au Louvre dans le cadre de l’automne marocain. Le cinéaste, scénariste et producteur Nabil Ayouch est l’un des meilleurs représentants du cinéma marocain.  Né en 1969 d’une mère juive tunisienne et d’un père marocain, il a passé son enfance en région parisienne (Sarcelles) et vit depuis plusieurs années à Casablanca.  A la croisée de plusieurs cultures il pose, tant sur la société marocaine que sur des sujets d’actualité transversaux, un regard dont la singularité et l’acuité lui valent aujourd’hui une reconnaissance. En partenariat avec Les clés du Moyen-Orient.

Vendredi 31 octobre à 20h : « Ali Zaoua, prince de la rue ».

« Ali Zaoua, prince de la rue » de Nabil Ayouch, Maroc, Fr., Bel., 2001, 98 min : Ali, enfant des rues, habite avec sa bande sur le port. Ali a un rêve, celui de partir, devenir marin et faire le tour du monde. Mais la vie en décidera autrement. A partir d’une enquête sur le terrain, le réalisateur brosse un portrait sensible et sans concession des enfants des rues. Film présenté par Nabil Ayouch.

Samedi 1 novembre à 16h : « Les chevaux de Dieu ».

« Les Chevaux de Dieu » de Nabil Ayouch, Maroc, Fr., Bel., 2013, 115 min, d’après Les Étoiles de Sidi Moumen de Mahi Binebine. Prix François Chalais (sélection « Un certain regard ») au Festival de Cannes 2012 : Yassine et sa famille vivent misérablement dans un bidonville de Casablanca. Hamid, son frère, se radicalise au cours d’un séjour en prison et convainc Yassine et ses amis de le suivre sur le chemin des martyrs. Loin de tout pittoresque, avec des acteurs non professionnels, Nabil Ayouch décrit de manière réaliste la radicalisation de jeunes marocains. Projection suivie d’une discussion entre Nabil Ayouch et l’écrivain et artiste peintre marocain Mahi Binebine.

DImanche 2 novembre à 15h : « My Land ». 

« My Land » de Nabil Ayouch, Maroc, Fr., 2012, 82 min : « J’ai rencontré cette jeunesse israélienne. Shai, Mika, Noga, Efrat, Yoel, Shimon sont tous très connectés à leur terre. Ils ont des doutes parfois, des opinions, des croyances différentes, qu’ils expriment dans ce film. Progressivement, ils s’ouvrent, évoluent, jusqu’à se confronter à cette mémoire, jusque-là occultée, en acceptant d’entendre des fantômes revenir leur parler. Ces Palestiniens qui ont vécu précisément sur cette même terre, dans ce même village…Ils peuvent devenir les premiers héros d’une réalité qui reste à construire. » Nabil Ayouch. Projection suivie d’un entretien de Nabil Ayouch avec Thomas Sotinel, critique au journal Le Monde.

Dimanche 2 novembre à 18h30 : « Le coiffeur du quartier des pauvres ».

« Le Coiffeur du quartier des pauvres » de Mohamed Reggab, Maroc, 1982, 110 min : Un coiffeur vit et exerce son métier dans un quartier populaire de Casablanca, acceptant son destin. Son ami ne cesse de lui enseigner que la lutte et la résistance sont les seules qualités d’un homme digne. Mis en scène, réalisé et même monté (image et son) par Mohamed Reggab,Le Coiffeur du quartier des pauvres est l’unique film de son réalisateur, disparu en 1990 à 48 ans. Ali N’Productions, la société de productions de films créée par Nabil Ayouch en 1999, organise chaque année le « Prix Mohamed Reggab » pour aider ceux qui ont « des choses à exprimer par le biais de l’image ». Film présenté par Nabil Ayouch.