EXPOSITION. VERNISSAGE JEUDI 9 OCTOBRE A 18H, EXPOSITION JUSQU’AU 19 NOVEMBRE 2014. GALERIE MARISKA HAMMOUDI, 22 RUE DU CLOITRE SAINT-MERRI (IVe).
A propos de l’artiste : Nidhal Chamekh est artiste plasticien et peintre de formation. Il a poursuivi ses études aux Beaux-Arts de Tunis et ceux de Paris et réalise actuellement sa recherche doctorale à la Sorbonne. Les quartiers populaires de Tunis où il grandit et la persécution de sa famille militante vont avoir un impact profond sur son art. Son discours, essentiellement fragmentaire, qui n’est pas sans rappelé la liberté du dadaïsme, puise dans toutes les époques et confondent les espaces et les cultures. On pourrait considérer son travail comme un outil pour «échantillonner» le chaos de l’histoire. Il s’agirait en somme de créer des plans capables d’opérer certaines «coupes du chaos» pour constituer une sorte d’archéologie sociale et culturelle visant à rendre sensible la complexité historique des images. Il s’agit aussi d’introduire le montage comme une façon de voir la temporalité sociale et recueillir dans un espace donné la dislocation visuelle du monde. Son travail a été exposé à la Galerie Talmart (Paris), au Centre National des Arts Vivants, Palais El Abdellia (Tunis), puis, plus tard en France ainsi que d’autres pays d’Europe, Carrousel du Louvre, l’Institut du Monde Arabe , Gallery 34 (Paris), Galerie Primo Piano (Lecce), Palexpo (Genève) …
A propos de l’exposition : Nidhal Chamekh dévoile un travail intimiste qui se détache de ces précédentes réalisations plastiques. Le titre de l’exposition évoque sans ambiguïté la fugacité : l’instant même où l’on tente de se représenter le souvenir d’une image déjà perdue. Entre les choses réunit une série de dessins ainsi qu’une série d’héliogravures autour du même propos : Que reste t- il de nos rêves dispersés? Nidhal Chamekh tente tout d’abord de restituer des fragments de rêves sous forme de dessins qu’il associe ensuite à des fragments d’images isolées de leur contexte d’origine. Chaque dessin est en effet relié à une héliogravure représentant principalement des paysages lunaires. La rencontre à priori inopportune des sujets qui composent les diptyques de Nidhal Chamekh – quoique séparés par des techniques différentes – cohabitent et entretiennent un lien secret. La correspondance visuelle des éléments qui naturellement s’opère révèle un ailleurs à la fois familier et intime. L’atmosphère régnante y est calme et silencieuse. Le fragmentaire, thème récurrent et cher à l’artiste « tente de s’emparer de ce qui n’est plus et essaie de rendre compte d’une réalité dont l’unité est perdue à jamais. »