MUSIQUE. DIMANCHE 12 OCTOBRE A 17H. LE TRIANON (XVIIIe). 21/26 €. Mais qui est Melingo ? L’incarnation argentine d’un Tom Waits ou d’un Nick Cave ? La voix fantasmée et gouailleuse des faubourgs de Buenos Aires ? Un tanguero vagabond à l’esprit rock épris de poésie et de liberté ? Sans doute un peu tout ça. Il est avant tout un artiste inclassable, contestataire et radical dont la musique réinvente pour nous un monde aux allures surréalistes. Figure mythique d’un paysage musical bousculé par les années de dictature, Melingo est un voyageur infatigable. Du Brésil de la fin des années 1970 à la movida espagnole où l’irrévérence devient un art de vivre, il finit par revenir à ses propres racines, à ce tango âpre et canaille où se mêlent l’argot des voyous début de siècle et la romance, le blues et les univers de Borges ou de García Lorca. Sur scène, il se fait comédien. De son chant rocailleux, Melingo nous raconte ses histoires, ses personnages un peu déglingués, mi- vagabonds, mi-brigands, une ambiance interlope où se croisent et se jaugent danseurs de milonga et petits marlous.
L’avis d’Ustaza : une bonne manière d’achever le week-end sur des notes bigarrées entre Amérique Latine et Bilad Ach-Cham…
De parents syriens, Nassaïm Jalal naît à Paris. Elle étudie la flûte traversière classique dès l’âge de 6 ans. À 17 ans elle découvre l’improvisation et quitte le conservatoire après l’obtention du CFEM. La même année, la fanfare funk Tarace Boulba l’entraine en tournée au Mali. À 19 ans, Naïssam quitte la France en quête de ses racines. Après plusieurs mois d’initiation au nay au Grand Institut de musique arabe de Damas en Syrie, elle étudie au Caire avec le grand maître violoniste Abdu Dagher. En Egypte, elle rencontre Fathi Salama avec qui elle joue dans les théâtres les plus prestigieux et participe à la création des groupes El dor el awal et Bakash. Naïssam développe un style unique entre Est et Ouest.