Avignon, ce sont ces milliers de spectacles parmi lesquels il faut choisir, la chaleur, la foule, les bonnes surprises, les déceptions (d’être sur liste d’attente, d’avoir fait le mauvais choix de spectacle, d’avoir raté la perle rare, de s’être trompé(e) de date…), et puis parfois une certaine lassitude, notamment au bout de la troisième semaine. C’est alors que les autres formes de spectacle vivant prennent le relais et offre une pause bienvenue dans cet océan de mots et de répliques qui claquent.
Le temps d’une heure et demi Ustaza s’est évadée du côté d’Istanbul au XVIe siècle grâce à l’adaptation en marionnettes de « Mon nom est Rouge » d’Orhan Pamuk. Tous les ingrédients sont réunis pour un vrai spectacle de qualité : le texte d’un auteur nobélisé, une mise en scène approuvée par ce dernier, des silhouettes découpées dans des miniatures persanes pour marionnettes, des décors en papier, des interprètes qui donnent vie aux personnages tout en sachant s’effacer derrière l’histoire, et une musique jouée en direct par un musicien iranien (santour, ney, oud, percussions).
La dernière représentation est demain, sinon en attendant de voir le spectacle programmé à Paris ou en région « Mon nom est Rouge » sera présenté au Festival mondial des théâtres de marionnettes à Charleville-Mézières (le 20 septembre à 21h et le 21 septembre à 11h et 19h Salle Jean Macé).
« Mon nom est Rouge » (11h – Caserne des Pompiers – du 8 au 24 juillet – tarif 10€/15€ – 1h30) : Subtile réflexion sur l’art et sur le choc des cultures entre l’Occident et l’Orient, le récit du prix Nobel de littérature Orhan Pamuk, nous plonge dans l’univers fascinant de l’Empire ottoman de la fin du XVIe siècle. Grâce à l’enchantement du théâtre de papier et à la musique interprétée par Siamak Jahangiry, maître iranien, les multiples personnages et voix du roman s’animent en une grande fresque colorée. Compagnie : Papierthéâtre / Interprètes : Brice Coupey, Narguess Majd, Alain Lecucq, Siamak Jahangiry / Texte : Orhan Pamuk.