LITTERATURE/PRESSE. SAMEDI 22 NOVEMBRE 2014 A 18H30. LIBRAIRIE ARTCURIAL (VIIIe). ENTREE LIBRE.
Les peintres marocains Najia Mehadji et Mahi Binebine signeront leurs monographies parues respectivement aux Editions Somogy et aux Editions Philippe Rey/Art Point.
Najia Mehadji, née en 1950, est une artiste peintre d’origine franco-marocaine qui vit et travaille entre Orient et Occident, entre France (Paris) et Maroc (Essaouira).
Najia Mehadji obtient, au milieu des années 1970, une maîtrise d’arts plastiques et d’histoire de l’art à Paris I, ainsi qu’une licence de théâtre à Paris VIII. Cette dernière lui donne l’opportunité de travailler avec Peter Brook et le Living Theatre, groupes d’avant-gardes ouverts aux cultures dites «extra européennes». Elle s’intéresse surtout à la gestualité du Nô japonais et des rituels soufis des derviches tourneurs qu’elle transpose au fusain ou à l’encre. Puis elle effectue des performances, avec des étudiants en musique contemporaine, dessinant sur de grandes feuilles de papier préalablement «sonorisées» par des microcontacts. Elle fréquente, à la même époque, le groupe «femmes arts» et participe à la revue Sorcières où elle publie ses premiers dessins, sorte de diagrammes en noir et blanc que l’on peut qualifier d’«abstraction sensible».
En 1985, elle part un an à Essaouira et y retournera régulièrement chaque année pour y travailler de nombreux mois d’affilée. C’est durant ce premier séjour qu’elle peint sa série autour du mythe d’Icare, «symbole de la prise de risque de toute liberté», sur de grandes toiles brutes où se juxtaposent l’empreinte de gestes corporels et de formes géométriques très architecturées.
En 1993-1994, en réaction aux crimes de guerre commis contre les Bosniaques en ex-Yougoslavie, elle crée la série des Coupoles qui atteste de son intérêt pour les formes «transculturelles» dans l’architecture (notamment l’octogone), tout en faisant référence à la représentation de la cosmologie dans les arts de l’Islam.
Depuis 1996, Najia Mehadji dessine sur de grandes toiles brutes avec des sticks à l’huile de couleur pure, des œuvres issues de thèmes tels que la nature, le végétal, le floral, qu’elle décline en autant de
«structures de flux abstraites» captant aussi bien l’éphémère que la grande durée.
En 1998, elle est chargée d’enseigner le dessin en tant que professeure invitée à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.
Depuis 2005, poursuivant son engagement contre les violences des guerres contemporaines, elle crée aussi des œuvres numériques intégrant des détails agrandis de gravures de Goya (dont Les Désastres de la guerre) au sein de dessins de fleurs fluorescentes – «comme une tension entre Éros et Thanatos» (source).
Né en 1959 à Marrakech, il s’y est installé définitivement en 2002 après avoir longtemps vécu et travaillé à Paris, New York et Madrid. Le parcours de cet artiste est atypique : professeur de mathématiques à Paris, il quitte l’enseignement à la fin des années 80 pour se consacrer à l’écriture et à la peinture et, depuis peu, à la sculpture.
Plusieurs de ses romans traduits en une dizaine de langues l’ont confirmé comme l’un des écrivains marocains les plus talentueux.
Exposée notamment en France, à New York, en Allemagne ou aux Etats-Unis…, son oeuvre remarquée des importants critiques d’art et grands collectionneurs fait partie de nombreuses collections publiques et privées dont celle du Musée Guggenheim de New York, le Musée de Bank Al Maghrib, la Fondation Kinda, Le Musée de Marrakech, la Fondation Kamal Lazaar, la Société Générale, Attijariwafa Bank, le Crédit Agricole du Maroc, le CIH Maroc, la BMCE Bank, la Caisse de dépôt de et Gestion….(source).