FIDAI. Pendant la révolution algérienne, le grand oncle du réalisateur rejoint sa sœur en France et intègre secrètement un groupe armé du FLN. Règlements de comptes, tentatives de meurtres, clandestinité, emprisonnement, puis expulsion en 1962. Mohamed El Hadi Benadouda nous révèle aujourd’hui cette partie obscure de son existence. Son parcours individuel raconte l’histoire de la majorité des combattants algériens et fait écho à l’actualité effervescente du monde arabe.
FIEVRES. Benjamin, 13 ans est en guerre contre la vie, contre les adultes, contre lui-même. Il fait des allers et retours en foyer depuis qu’il a cinq ans. Un jour, sa mère va en prison, elle lui révèle l’identité d’un père, qu’il ne connaissait pas. Benjamin n’a plus qu’une idée en tête, quitter le foyer. Il décide alors d’aller vivre chez ce père inconnu, Karim, qui vit lui-même chez ses parents dans une barre de cité d’une banlieue parisienne. L’arrivée de Benjamin va complètement bouleverser la vie de toute cette famille.
Le programme continue en octobre avec la projection mardi 28 octobre de « YA OULIDI, LE PRIX DE LA DOULEUR » par Joseph El Aoudi-Marando (80’) au Cinéma La Clef.
Si ce funeste 18 octobre 1980, Lahouari Ben Mohamed n’avait pas été abattu par les balles racistes d’un CRS lors d’un contrôle de police, qui sait quel chemin aurait pris la destinée de la famille, des jeunes et des habitants de la cité des Flamants à Marseille dans les quartiers Nord ? Lahouari avait seulement pour faute la belle innocence de ses 17 ans, la vie devant lui… et d’être d’origine arabe. Le film de Joseph El Aouadi-Marando, « YA OULIDI ! Le prix de la douleu »r, relate plus de trente ans plus tard ces bifurcations de destins et de trajectoires que le malheur de ce drame a provoquées pour sa famille, pour les jeunes amis de Lahouari et pour les habitants de la cité…
—- En novembre —-
Mercredi 5 novembre au Musée de l’Histoire de l’Emigration Avec le soutien du groupe Zebda
« PERDUS ENTRE DEUX RIVES, LES CHIBANIS OUBLIES » de Rachid Oujdi,
Ils s’appellent Abdallah, Ahmou, Mohamed, Ramdane, Salah, Sebti, Tahar. Ils sont venus d’Algérie, entre 1951 et 1971, seuls, pour travailler en France. Ils prévoyaient, un jour, de repartir au pays. Les années se sont écoulées, ils sont maintenant retraités. Ils sont toujours là. Ils ont migré d’une rive à l’autre de la méditerranée sans mesurer vraiment la rupture que cela allait provoquer. Pas complètement d’ici, plus vraiment de là-bas, après une vie professionnelle décousue, une vie familiale déchirée, ils viennent finir leurs vieux jours à Marseille, seuls. D’ici, le pays natal n’est pas loin, la nostalgie disparaît peu à peu. À travers leurs témoignages, on comprend pourquoi « le retour au Bled » n’a pas pu se faire comme ils l’avaient, initialement, prévu.
Vendredi 14 novembre au Club de l’Etoile
« L’ORANAIS » (avant-première) de Lyes Salem (Algérie/2014/126’)
Durant les premières années euphoriques qui suivent l’indépendance, deux amis, Djaffar et Hamid, sont promis à un bel avenir dans une Algérie libre jusqu’au jour où la trahison les sépare.
Lundi 24 novembre à l’Institut du Monde Arabe (IMA)
« TIMBUKTU » (Avant-première) de Abderrahmane Sissako (97’)
Non loin de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux, Kidane mène une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima, sa fille Toya et de Issan, son petit berger âgé de 12 ans. En ville, les habitants subissent, impuissants, le régime de terreur des djihadistes qui ont pris en otage leur foi. Fini la musique et les rires, les cigarettes et même le football… Les femmes sont devenues des ombres qui tentent de résister avec dignité. Des tribunaux improvisés rendent chaque jour leurs sentences absurdes et tragiques.
Kidane et les siens semblent un temps épargnés par le chaos de Tombouctou. Mais leur destin bascule le jour où Kidane tue accidentellement Amadou le pêcheur qui s’en est pris à GPS sa vache préférée.
Jeudi 27 novembre au Louxor, Palais du Cinéma
« MUSIQUES DE L’EXIL, LES ALGERIENS EN FRANCE » de José Maria Berzosa (France/1972/30’)
Une famille d’émigrés tous musiciens (non professionnels) joue dans le quartier de Barbès