Refusant l’indifférence, l’association SyriArt, 101 oeuvres pour la Syrie (loi de 1901), créée pour l’occasion, a mis en oeuvre – en partenariat avec la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH) – le projet de cette vente aux enchères, organisée par la prestigieuse maison de vente Pierre Bergé & Associés, le 21 janvier 2013, dans la salle du Haut Conseil de l’Institut du monde arabe et précédée, du 17 au 20 janvier, de trois jours d’exposition des oeuvres.
Pourquoi des artistes ? Écoutons Antoni Tàpies : « La peinture peut être un éclair de soleil en pleine bourrasque […]. Elle peut être le pas d’un homme sur le chemin de la vie ou, pourquoi pas, un pied qui frappe le sol pour dire “assez”. Elle peut être l’air doux et rempli d’espérance du petit matin ou l’aigre relent qui sort d’une prison, les tâches de sang d’une blessure ou le chant de tout un peuple dans le ciel […] ».
Tous les plasticiens participant à SyriArt, 101 oeuvres pour la Syrie sont des artistes originaires du monde arabe et des diasporas. Ce choix montre, d’abord, à travers ceux qui ont accepté d’offrir une de leurs œuvres, la solidarité des sociétés civiles de la région envers les Syriens ; il illustre, aussi, l’immense créativité qui est celle des artistes originaires du Proche-Orient, du Golfe et du Maghreb, lesquels émergent de plus en plus sur la scène internationale, nourris par une dynamique sans précédent. Qu’ils créent chez eux ou à New-York, Londres, Berlin, Paris ou Singapour, leurs œuvres viennent donner du sens à la quête de modernité culturelle des sociétés arabes et au refus du repli identitaire.
Plus d’informations : josegarcon@hotmail.fr, SyriArt@gmail.com, sur le site de Syriart et celui de l’IMA.
Presse : Entretien avec José Garçon, la coordinatrice du projet et présidente de l’association 101 œuvres pour la Syrie et avec les artistes Amel Bennys et Najia Mehadji sur RFI et reportage sur Arte.