J’aime beaucoup la musique iranienne, avant tout pour les ondulations de la voix, les percussions -dont le daf- et le saz. Le saz est cet instrument à trois cordes pincées et à long manche que l’on retrouve avec quelques modifications dans la musique turque, kurde, et dans les régions de l’est de la Syrie. Acoustique, il accompagne les ballades et évoque des paysages déserts à la nuit tombée. C’est Axiom of Choice, Orhan Gencebay ou Aynur Dogan. Electrique, il acquière un son à ressorts qui réveillerait les morts et aurait toute sa place dans un fest-noz animé par Omar Suleyman ou Hozan Muzaffer. Digitalisé, c’est le meilleur ami du love-singer un peu ringard, entre boîte à rythme et synthétiseur.
Lors d’un concert privé à la Mix Box en juillet dernier j’ai eu la chance de pouvoir écouter Loga Ramin Torkian, multi-instrumentiste et fondateur des deux plus importants groupes de la scène iranienne nord-américaine Axiom of Choice et Niyaz. Accompagné de Azzam Ali, chanteuse aux multiples techniques vocales et aux innombrables collaborations et de Carmen Rizzo, producteur et programmateur, tout les ingrédients étaient réunis pour un instant magique, hors du temps, très loin de Paris…Sma3ou w choufou !
Niyaz, en concert au Café de la Danse le 17 novembre.