Ismaïl Bahri : Polymorphe, son art passe par la photographie, la vidéo, le dessin ou l’installation comme autant de moyens de rejouer l’acte du « retrait », de faire naître sinon un événement, du moins une posture face à lui. Et si elle paraît insaisissable, se défiant des codes et de la représentation, la démarche de l’artiste n’a rien d’une dérobade. Car le retrait dépose une trace ou, comme il l’évoque lui-même, « attire l’attention par son désistement même[1][1] ». C’est précisément cette pudeur à l’œuvre qui fait de son travail un générateur de possibilités de sens. […] Hantées par la myopie, les œuvres d’Ismaïl Bahri fixent un point pour en faire l’épicentre d’une secousse en cours. Phénoménologie de l’infime, sa démarche s’impose un repère qui magnétise le regard, l’y accroche et déroule alentour l’écoulement du monde. […]
[1][1] « Waiting for change ?», entretien entre Barbara Sirieix et Ismaïl Bahri, in Le Journal de La Triennale 3, direction éditoriale Abdellah Karroum, mars 2012.
Extraits des textes de G. Benoit in Semaine, Analogues éditions, Mai 2012. Un numéro de Semaine est consacré chacune de ces expositions. Editions Analogues. Textes de G. Benoit. 16 pages. Mai 2012.
* Plus d’information sur Ismaïl Bahri.
Exposition du 4 mai au 16 juin, Vernissage jeudi 3 mai de 18h à 21h, Galerie « Les Filles du Calvaire », 17 rue des Filles-du-Calvaire (IIIe), 01 42 47 47 05, www.fillesducalvaire.com, mardi-samedi // 11h-18h30.