Le Point Ephémère présente:
Mercredi 14 Septembre à 20h – 200 Quai de Valmy, 75010 Paris (métro Jaurès).
* A l’origine, il y avait ça : Omar Souleyman animait des mariages dans la Djezireh syrienne (vaste plateau agricole entre le Tigre et l’Euphrate imprégné par la culture bédouine, mais aussi kurde et assyrienne) à coup de longues et poétiques dédicaces, d’overdose de synthétiseur strident imitant pêle-mêle tous les instruments traditionnels de la région (rabab ach-cha’ir, nay, saz, zorna, dahola…) et de boîte à rythme sur-excitée. A son actif, plus de 200 enregistrements audio, et une kyrielle d’enregistrements vidéo facilement trouvables sur le Net qui donnent une idée de l’univers de ce personnage.
* Ce personnage, facilement reconnaissable à son éternel combo « lunettes de soleil aviateur-moustache balai-dichdacha marron-veste en cuir de RG-keffieh rouge et blanc vissé sur le crâne », a été rebaptisé à cause de dusdite moustache « Super Omario » par Les Inrocks, qui ne tarissent pas d’éloges sur le chanteur depuis sa distribution à l’étranger par l’insolite label Sublime Frequencies (avec lequel l’artiste protéiforme Raed Yassin a collaboré) il y a quelques années.
* Depuis 2 ans en effet (et une mythique prestation au festival de musiques électroniques Sonar à Barcelone en 2009), Omar Souleyman est devenue la coqueluche des milieux transe-électro européens et outre-atlantiques qu’il écume inlassablement. Les raisons de ce succès sont simples: l’énergie et le rythme binaire trépidant de l’électro-debkeh se retrouvent dans de nombreux autres courants musicaux de par le monde, de la transe-techno aux danses traditionnelles de nombreuses régions (à commencer par la Bretagne, l’Ethiopie ou le Niger), et attirent tous les amateurs de sons « hybride[s], intense[s] et crade[s] » (dixit les Inrocks).
* Ainsi, pas besoin de se passionner pour l’ethnomusicologie de l’hinterland irako-syrien pour trépigner frénétiquement jusqu’à usure des semelles mercredi soir…(où Omar Souleyman ne sera accompagné que d’un musicien, le 3e membre du trio s’étant fait la malle lors de la dernière tournée aux Etats-Unis, attention Ustaza à Paris se lance dans les potins mondains !). Et en exclusivité (ou presque), Omar Souleyman en profitera peut-être pour faire la promotion de son 4e album paru chez Sublime Frequencies (après Highway to Hassake, Debkeh 2020 et Jazeera Nights), « Haflat Gharbia », florilège des tournées de ces dernières années.