Vacances: terminées. Eté: presque achevé. Et alors ? Si les jours continuent à se raccourcir imperceptiblement et si les journées pluvieuses vont devenir la norme (et non plus une anomalie estivale), Paris a dans ses poches de quoi teinter de milles couleurs -et les plus éclatantes- ce mois de septembre.
Pêle-mêle, j’annonce donc du gris, mais le gris lumineux des ciels de Yaffa de Noun (à la galerie Confluences, vernissage le 7), ainsi que le sépia des clichés surannés de Osama Esid (au cinéma Balzac jusqu’au 15).
Des tons plus chauds aussi, comme le sable du sud-est de l’Algérie où Tinariwen a enregistré son dernier album, « Tassili » (dont le groupe fera la promotion le 21 au 104) ou le pourpre de l’affiche de « Tamantashar Yom », premier film égyptien sur la révolution de janvier/février sélectionné à Cannes le printemps dernier (projection en avant-première le 6 au MK2 de Hautefeuille).
Des teintes vives enfin, comme les sons gnawa de Hassan Hakmoun (à l’Institut des Cultures d’Islam le 10), les scénographies et oeuvres de Yasmina Bouziane, Mounir Fatmi et Majida Khattari (toujours à l’ICI à partir du 7), le Caire recréé dans la pièce « J’aurais voulu être égyptien » à partir de l’oeuvre de Alaa Al Aswany (au théâtre Nanterre-Amandiers du 16 au 21), voire carrément criardes comme les sons stridents du synthétiseur et du bağlama électrique de Omar Souleyman (au Point Ephémère le 14) ou les mohawks arborés par les aficionados du Taqwacore (soirée spéciale à l’ICI avec concert des Kominas le 17).
D’autres couleurs s’ajouteront à cette large palette, dont celles du Yallah Film Festival (date butoir d’envoi pour l’envoi de vidéos le 19).
A vous de composer votre tableau de la rentrée, vous avez ici l’embarras du choix !
Ahlan wa sahlan fi Paris,
U.