Pour la forme, imaginez une plage -dans le jargon cannois plage = ensemble de tentes éphémères décorées selon l’envie dans un style glam minimaliste, baroudeur de luxe ou carrément bling paf tchack, de préférence devant un grand hôtel-, un grand bar, la mer en ligne d’horizon, de la musique d’ambiance, des chaises en faux Louis XV installées devant une série de tables alignées où prennent place 6 hommes qui tapotent gentiment leur micro.
Pour le fond, c’est dans ce cadre là qu’a eu lieu la conférence de presse du lancement de « Pacha Pictures », la première société spécialisée sur la distribution de films arabes et basée à Paris. Les 6 individus qui font face à la salle sont des producteurs reconnus dans leur pays répondant aux doux noms de : Georges Schoucair (Abbout Productions, Beyrouth), Mohamed Abdel Wahab (Egypte), Frédéric Sichler (Amana Creative, France), Khaled Abol Naga (Team Cairo, Egypte), Mohamed Hefzy (Film Clinic, Egypte), et un sixième larron dont le nom ne saurait tarder à me revenir.
Pourquoi Paris d’ailleurs ? Parce que c’est la capitale de la distribution des films indépendants, tout simplement, et que cela permet une meilleure visibilité de la société vis à vis des acheteurs occidentaux. Georges Schoucair explique la philosophie de Pacha Pictures dans un entretien avec A 35mm de Beyrouth.
Pour l’instant Pacha Pictures a dans son catalogue les films suivants : Microphone (Ahmed Abdalla, Egypte), Here Comes the Rain (Bajih Hojeij, Liban), Balle Perdue (Georges Hachem, Liban), Cairo Exit (Hesham Issawi, Egypte), Asmaa (Amr Salama, Egypte) et Tahrir Square (Amr Salama, Egypte)…